Edito

Libérer le Moyen-Orient du Hamas

L’opération terrestre qui commencera certainement dans les jours à venir comporte nombre d’inconnues périlleuses. Comme l’a bien dit l’ancien ambassadeur d’Israël en France, l’historien Elie Barnavi, par ailleurs peu soupçonnable de nourrir un jusqu’au boutisme belliqueux, cette opération est pourtant «indispensable », car elle constitue la seule option offerte à un État juif en grand danger. Force est de le reconnaître : avec les pogroms du 7 octobre s’est déroulé un événement d’une portée incalculable ; ainsi que l’a résumé, de son côté, après une remarquable interview dans Le Figaro, l’académicien Alain Finkielkraut, «Israël, qui devait permettre d’échapper au destin juif, perpétue le destin juif ». Pire :
« Israël a été puni non pour ce qu’il a fait de plus critiquable, mais pour ce qu’il a fait de bien, c’est-à-dire les « accords d’Abraham» et la perspective d’un accord avec l’Arabie saoudite ».
En ce sens, la seule solution militaire pour qu’il y ait un jour une issue politique réside dans la mise hors d’état de nuire du Hamas, via le démantèlement de ses infrastructures militaires et logistiques. Le déploiement d’ampleur d’Israël à Gaza poursuit ce but, et les dirigeants israéliens n’ignorent pas que son atteinte ne sera pas aisée. C’est une épreuve de volonté qui commence, dont l’État juif est la pointe avancée, face aux forces proliférantes du djihâd transnational et de leur contre-civilisation.
En prenant tous les risques, et avec le soutien non ambigu de Joe Biden et des chefs d’États européens, Israël va non seulement tenter de ramener sains et saufs ses otages, mais aussi s’efforcer de lever une hypothèque : celle d’une prise en otage de la cause palestinienne par les cavaliers de l’Apocalypse islamiste.
Sur le pont très étroit d’une action sous contraintes, Israël va devoir vaincre sans offrir au Hamas et à son parrain iranien un prétexte pour mettre en œuvre le scénario du pire dont ils rêvent : le déclenchement d’une extension régionale de la guerre, impliquant notamment le Hezbollah au Liban.
Si Israël gagne son pari à Gaza, un Moyen-Orient différent pourrait voir le jour, où le spectre de mort des idéologies salafistes et djihadistes serait cantonné et tenu en respect. Et où la renaissance annoncée
de l’État islamique, – qui a tant inspiré les criminels du 7 octobre -, serait déjouée.
Am Israel Hai! ALexis Lacroix

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