Israel

Surmonter le stress post-traumatique

PSYCHOLOGIE

Pour mettre en place un processus de résilience et faire face au stress post-traumatique, diverses techniques existent.

C’est la double peine. En plus des pertes humaines vertigineuses, les images des massacres vont provoquer des troubles du stress post-traumatique (TSPT), sans qu’il soit possible d’en estimer la durée. Les TSPT se manifestent après un épisode de stress ou de peur intense subi par le patient avec un sentiment d’impuissance, avec des souvenirs obsédants. Tous les stimulus (son, lieu, odeur, image) peuvent les réactiver. Flash-back et cauchemars peuvent hanter le patient le forçant à revivre une scène à l’infini. La liste des symptômes est longue : peur, sueurs, accélération cardiaque, raidissement, phobies, dépression, addictions diverses notamment à l’alcool, irritabilité, troubles du sommeil, manque de concentration…
Qu’on ait été blessé ou pas, le stress post-traumatique est une maladie réelle qui induit une modification du cerveau, des perturbations neurobiologiques avec des transformations du complexe amygdalien et
de l’hippocampe. Certaines méthodes pour traiter les TSPT sont reconnues par la Haute Autorité de santé (HAS) comme la désensibilisation et le retraitement par les mouvements oculaires (EMDR), décrite par la psychologue américaine Francine Shapiro en 1989, les thérapies comportementales cognitives
(TCC), et les anxiolytiques. Mais d’autres thérapies peuvent s’avérer très efficaces. Exemples : la plongée sous-marine, l’hypnothérapie, la méditation de pleine conscience, le sport et toute activité artistique. Le soutien animal, notamment les chiens d’assistance, aussi. Pour beaucoup d’Israéliens, surmonter les TSPT… c’est être prêts à se battre, n’importe où, n’importe quand : le nombre de demandes de permis de port d’armes a fait un bond depuis le début du conflit. Le deuil étant un maillon-clé du processus de résilience, tout traitement restera limité tant qu’on ne connaîtra pas le sort des otages, tant qu’ils n’auront pas été libérés ou déclarés morts. Et cela vaut à l’échelle de la nation entière. La commission d’enquête est donc très attendue par les familles de victimes et d’otages. Esther Amar

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