Tsahal bombarde sans discrimination des cibles civiles et militaires à Gaza
Technique des frappes aériennes :
Utilisation de munitions à guidage de précision et application de protocoles de ciblage aussi bien pour les attaques programmées que pour les frappes dynamiques, et visant uniquement des objectifs militaires. Les munitions à guidage de précision permettent de limiter les risques de dommages collatéraux. Tsahal utilise également des bombes à faible diamètre et des tactiques et technologies qui accroissent la précision des munitions classiques et limitent les pertes civiles (imagerie satellite, AI, géolocalisation des téléphones).
Mais une bombe de moindre puissance ne peut être utilisée dans tous les cas. En particulier pour les tunnels qui nécessitent une plus grande pénétration.
AVERTISSEMENTS À LA POPULATION
Avant les frappes aériennes :
Tsahal effectue des appels vocaux, des messages audio, des largages de tracts ou des tirs de munitions à vide sur le toit des bâtiments pour avertir les habitants de quitter les lieux.
Avant les opérations terrestres : protocole similaire de messages téléphoniques ou tracts et
annonces de localisation et de durée d’ouverture de couloirs humanitaires pour le déplacement de la population hors des zones de combat. Depuis le début de l’offensive et jusqu’à la fin janvier . Tsahal avait procédé au largage de 1,5 million de tracts, passé 19 734 appels téléphoniques, adressé plus
de 4 364 millions de SMS et près de 6 millions de messages audio. Cela n’a jamais été réalisé par aucune armée dans aucune guerre urbaine.
Pauses et couloirs humanitaires : Tsahal a distribué des cartes avec découpage de la bande de Gaza
par zones comme un système de préalerte avec mention des routes utilisables. Tsahal a organisé
des pauses de 4 heures par jour en moyenne pour permettre l’évacuation des civils.
Opérations avortées en cas de présence civile : d’où l’importance de la coordination entre les troupes au sol et la surveillance aérienne. Les fantassins ou les pilotes, selon le cas, avertissent les autres forces de la présence de civils non combattants à proximité d’une cible, pour annuler la frappe.
Pas de bombardement des hôpitaux : À l’hôpital Shifa, les tunnels du Hamas ont été détruits sans mettre en péril la structure des bâtiments. Les hôpitaux où se sont retranchés des terroristes sont pris d’assaut au sol par des forces spéciales et en utilisant chaque fois que possible des armes non létales.
Bilan des victimes : les chiffres publiés par le ministère de la Santé de Gaza – contrôlé par le Hamas ne distinguent pas les victimes civiles non combattantes des miliciens armés. ■ Pascale Zonszain
