Sandrine Lévi : « Pour Daniel, la musique était un vrai remède »

Julie Zenatti, Pascal Obispo, Patrick Bruel, Amir, Gad Elmaleh, entre autres, monteront sur la scène du théâtre Mogador, lundi 7 novembre, pour rendre hommage à leur ami Daniel Lévi, décédé en août dernier. Une soirée dont les bénéfices seront reversés à l’association Daniel Lévi, explique Sandrine Lévi, son épouse.

Avant tout, comment allez-vous ?
S.L. : C’est une question que l’on me pose souvent mais que dire si ce n’est que de là-haut, mon mari m’aide pour avancer et ma famille est omniprésente.

Deux semaines avant le décès de Daniel, vous aviez accouché d’une petite fille. Comment va-t-elle ?
S.L. : Elle va bien. Elle grandit, merci Hachem, avec beaucoup d’amour autour d’elle. Ses frères Abel et Rephaël sont remplis d’amour à son égard et bienveillants. Quant à ma famille et ma belle-famille, elles sont ma force, aujourd’hui, car sans elles je n’ose imaginer…

Le décès de Daniel Lévi a provoqué une onde de choc tant il était profondément aimé. Vous attendiez-vous à autant d’émotion de la part du public ?

S.L. : Non, on ne s’y attend jamais parce que l’on ne s’imagine pas ces moments-là. On dit que l’Éternel rappelle à lui les Tsadikim, les Sages. Mon mari est un Tsadik, c’est une certitude. Depuis de nombreuses années, Daniel est aimé pour l’homme qu’il est, du monde entier et de toutes les communautés. Un homme doté de qualités hors norme. Je ne parle jamais de lui au passé. Je n’ai pas été surprise de tout cet amour de son public car il a toujours été là pour lui dans les bons moments mais aussi dans les épreuves. C’est une grande richesse. Aujourd’hui encore, je relis avec beaucoup d’émotion tous ces mots bienveillants et remplis d’amour. Cela me réchauffe le cœur.

Vous, comme Daniel, avez toujours exprimé la force de votre foi, durant toutes ces épreuves. Est-ce aujourd’hui encore la spiritualité qui vous aide à avancer ?
S.L. : Qui peut avancer aujourd’hui sans Emouna ? C’est une évidence même, et la nôtre a toujours été plus que présente car seul l’Éternel peut aider à traverser une épreuve.

Parlons du gala au profit de l’association Daniel Lévi, « Un piano pour la vie ». Beaucoup d’artistes, amis de Daniel Lévi, monteront sur scène, le 7 novembre, pour reprendre certains de ses titres. Quel est le but de cette association ?
S.L. : Pour Daniel, la musique était un vrai remède. Lors de ses soins et hospitalisations, il se mettait au piano et partageait avec les autres malades ainsi que le personnel soignant ce qu’il aimait et savait si bien faire, à savoir donner du bonheur aux autres. Accompagnée de notre fille Nessyel et de ses deux fils Abel et Rephaël, je mènerai à bien son projet tant rêvé. Tous les bénéfices de ce gala ainsi que les dons effectués lors de la campagne serviront à financer l’achat de nombreux pianos que nous déposerons dans tous les hôpitaux dans un espace qui leur sera dédié. Des animations musicales autour de ces pianos auront lieu régulièrement durant toute l’année, assurées par des artistes et des musiciens. Et je sais déjà qu’il sera là, avec moi, avec nous car sa Néchama est présente à chaque moment.