Culture

Mendel Wonder Rabbi de la soul music

Avec sa barbe flamboyante, son look travaillé et ses sublimes interprétations musicales, Mendel Hababou, alias Mendel Wonder, s’est fait un nom et une place au firmament, sur les réseaux comme dans nos fêtes.

Musicien, singer, songwriter. Puis la mention « One God One King ». Voilà comment Mendel Wonder se présente sur sa page Instagram que suivent plus de 17 600 personnes. Chaque mot a son importance dans cette description, qui, tout comme son look, soigne l’esthétique. Ainsi est-il. Musicien et religieux. Deux univers qui pourraient paraître éloignés mais qui, chez lui, s’imbriquent naturellement et créent le meilleur.Deux univers dans lesquels le jeune artiste – il vient tout juste de fêter ses 30 ans – a toujours baigné.


Chez les Hababou, son vrai nom,la musique et la Torah font partie des murs. « Mon grand-père était le percussionniste de Claude François, il l’attendait d’ailleurs sur le plateau télé à côté de Michel Drucker le jour de sa mort. Il a transmis sa passion de la musique à mon père, premier prix du Conservatoire de Nice à l’âge de 10 ans. À l’âge de 18 ans, il a fait Techouva. La musique religieuse s’est ainsi fait une place parmi tous les styles musicaux joués à la maison », raconte-t-il.La partition et le livre de prière. Stevie Wonder et les Nigounim. Le sens de la fête et la joie des célébrations.

Un univers empreint de fun, de spiritualité et d’exigence, dans lequel le jeune homme, toujours célibataire, évolue, lui qui n’a jamais voulu choisir entre devenir rabbin ou devenir musicien. Après un passage par la yeshiva de Brunoy, il obtient, à l’âge de 20 ans, son diplôme de rabbin à la yeshiva du Beth ‘Habad de Vincennes, sous la direction directe du rav Taïeb. S’étant mis au chant quelques années plus tôt, il évolue aussi dans le monde musical où, alliage sublime de sa double vocation, il tente de rapprocher des âmes juives égarées par le biais de la musique. Dans la bienveillance et avec humilité, évidemment.


Il parvient aussi à rencontrer les artistes qu’il admire et qui l’inspirent. Dont le chanteur israélien Mati Caspi avec lequel il collabore ou encore Daniel Levi, malheureusement décédé en 2022. « Nos univers étaient convergents et nous sommes très vite devenus d’excellents amis. Nous avons joué ensemble des
nuits entières. Je pourrais dire que j’avais une recette pour faire un plat mais je n’avais que les ingrédients essentiels. Daniel a rajouté les assaisonnements qui donnent du goût ». Ces assaisonnements, que l’on retrouve dans l’univers de l’un comme de l’autre, c’est l’authenticité et la spiritualité vers laquelle tend leur musique.


Le design et la mode l’intéressent aussi. Mendel Wonder entre en 2015 chez The Kooples et travaille à la création des bijoux de la marque. Sa rencontre avec les frères Elicha (Alex, l’aîné, deviendra son meilleur ami Ndr) le structure dans le look qu’il se travaille. Un mélange de rock’n roll et d’audace qui conserve un sens de la modestie et qui a contribué à la construction du personnage qu’il est profondément. « Je travaille énormément mon image et je l’assume totalement. Je sais que mon chapeau, ma barbe et mon style tout entier vont parfois davantage interpeler et toucher les gens que ma musique.
Et si mon apparence montre que l’on peut être branché et religieux, et ainsi donner envie de se rapprocher de la Torah, alors j’aurais réussi dans ma mission. Parce qu’après tout, mon but est de montrer qui je suis à travers la musique, c’est-à-dire un ‘hassid du Rabbi ».

Une conviction qu’il s’est aussi forgée après des périodes de doute, bien que les rabbins avec lesquels ils discutent l’encouragent à poursuivre dans sa voie et de faire de son don artistique un outil au service du projet divin. Il sait pourtant et il en est convaincu, qu’ « un peu de lumière repousse de beaucoup l’obscurité », comme cela est écrit dans le Tanya, le premier livre de la philosophie ‘Habad. Néanmoins, il s’interroge et vers la fin des années 2010, décide de suspendre ses activités musicales et de s’éloigner des réseaux sociaux. Pour mieux y revenir ensuite.

Avec Gad Elmaleh, rencontré sur Instagram, après avoir repris l’une de ses vidéos sur laquelle il avait rajouté un arrangement musical, ils décident, en plein confinement dû au Covid, d’enregistrer une vidéo ensemble. Leur interprétation, exceptionnelle du tube de Stevie Wonder, Isn’t she lovely, devient virale. Mendel Wonder a, depuis, renoué avec ce qu’il sait faire de mieux. Propager la joie autour de lui, que ce soit sur les réseaux ou dans les fêtes dans lesquelles il joue. Sans jamais se prendre au sérieux mais tout en travaillant énormément. Laëtitia Enriquez

Youtube Mendel Wonder : https://www.youtube.com/channel/UCS1qyti61OSDnRcEcKvH4uQ

Facebook Mendel Wonder : https://www.facebook.com/mendelwonder/

Instagram : instagram.com/mendelwonder

Tiktok : tiktok.com/@mendelwonder

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