Israel

Le choc, après la découverte des crimes

MÉTHODE

La nature des exactions commises par les terroristes et la diffusion des vidéos des kidnappings sur les réseaux sociaux ne laissent pas de doute sur l’influence de l’État islamique sur le mode opératoire du Hamas.

La liste des atrocités subies en quelques heures par des civils israéliens a plongé le pays dans la sidération et a frappé d’horreur le monde entier. Martyrisés par le Hamas, des civils et des soldats tués, décapités, démembrés, déchiquetés à la grenade ou traînés au bout d’une corde par des voitures, ont été soigneusement filmés dans une macabre mise en scène. Les vidéos et photos, envoyées aux proches grâce aux portables des victimes, sont une arme fatale de la propagande du Hamas et de la guerre psychologique qu’il espère mener.
Mais surtout, la découverte de corps de bébés calcinés, de femmes violées et pendues, de femmes enceintes éventrées, d’enfants ligotés par groupe de dix et brûlés vivants au lance-flammes ou les empilements de corps d’enfants tués à bout portant ont suscité une immense colère. Comment expliquer une telle barbarie ? Le Hamas s’est entraîné au mode opératoire de Daech. Terreur, tortures et assassinats sans distinction d’âge ou de sexe, et il a inondé les réseaux sociaux de ces images. Des drapeaux de l’État islamique ont d’ailleurs été retrouvés sur place.

Pour le politologue et arabisant Gilles Kepel, qui scrute depuis quatre décennies l’islam et le monde arabe contemporain du Moyen-Orient aux banlieues de l’islam en France et en Europe, « le contrôle des femmes, impures par essence selon le Coran, est le prétexte du séparatisme et de la radicalisation des musulmans ». Gilles Kepel ajoute : « la légitimation de la terreur est justifiée par le verset du Coran : Et rassemblez tout ce que vous pouvez comme forces et comme cavalerie pour terroriser (turhibûn) l’ennemi d’Allah et le vôtre (sourate Le butin, verset 60). En ciblant des individus identifiés comme ennemis de l’islam, on s’attire… la sympathie des musulmans, même non islamistes… et l’on engendre une mobilisation jihadiste ».
L’incertitude liée au sort des cent quatre-vingt-dix-neuf otages vise aussi pour les terroristes à faire de la vie des proches un supplice : comment sont-ils traités ? Que subissent-ils ? Mohamed, un membre du Hamas arrêté par l’armée israélienne a témoigné à visage découvert sur I24news « que les bébés, les enfants et les femmes avaient été systématiquement violés par les terroristes dès leur arrivée à Gaza ». Réalité ou propagande, nul ne le sait. Notons, tout de même, que la pédophilie (viols et incestes) pratiquée par des Gazaouis sur des enfants habitant la bande de Gaza, où, selon la CIA, 70 % de la population a moins de 30 ans, est très répandue. Le nombre de cas signalés a explosé depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas. Cette forme grave de maltraitance se retrouve aussi chez les talibans, avec la coutume du bacha bazi « garçons-jouets » qui permet à des hommes bien plus âgés d’abuser sexuellement en toute liberté de jeunes garçons. Raphaëlle Mazal

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