Israel

La découverte macabre des plans du hamas

PLANIFICATION Les moyens déployés par l’organisation terroriste et l’ampleur de ses exactions confirment une stratégie mortifère et suicidaire, au service de l’Iran.

Le 7 octobre, la conception erronée d’Israël sur le Hamas lui a explosé à la figure. L’organisation terroriste palestinienne qui contrôle la bande de Gaza n’est pas un acteur rationnel. Lors de sa visite à Tel Aviv le 13 octobre, le secrétaire américain à la Défense a entendu et vu les preuves des exactions perpétrées par les terroristes de la force Nu’hba dans les localités frontalières de l’ouest du Néguev. « J’ai vu le mal dans les yeux de Daech. Le Hamas est encore pire », constatait Lloyd Austin, qui avait commandé le CENTCOM, le commandement Moyen-Orient/Asie centrale de l’armée américaine à l’époque de la lutte contre l’organisation État islamique.
Les documents retrouvés sur les cadavres des terroristes prouvent que les localités israéliennes et leurs habitants faisaient partie du plan d’attaque et qu’y figurait la localisation des cibles à viser en priorité comme les jardins d’enfants et les dispensaires. Sans compter les drapeaux de Daech que portaient les assassins. Et le « manuel du combattant » que le président Herzog a présenté dans une interview sur CNN, est – si c’est possible – encore plus terrifiant. Y sont décrites les consignes à suivre pour terroriser les civils, comment les prendre en otage, les assassiner et surtout recommandent de filmer les exactions et de les diffuser en direct sur les téléphones des victimes et sur les réseaux sociaux. Sur le plan tactique, « le Hamas a reproduit les techniques et les technologies employées dans la guerre en Ukraine », confirme Liran Antebi, chercheuse de l’INSS et spécialiste des technologies militaires. Les terroristes ont optimisé l’usage des drones, une technique d’ailleurs utilisée d’abord par Daech, comme le rappelle l’experte. Sans parler de la quantité inouïe d’armement retrouvé : 1500 fusils d’assaut Kalachnikov, 1000 RPG, 3000 grenades, 1000 bombes et 200 mines. Et l’inventaire n’est que partiel. On a compris trop tard que le Hamas avait patiemment édifié une véritable machine de guerre, dont les institutions civiles et politiques ne sont qu’un des rouages. L’organisation n’a pas plus de considération pour les vies de ses ennemis que pour celles de sa propre population, qu’elle est prête à sacrifier dans son entreprise fanatique. On l’a constaté quand Tsahal a appelé durant plusieurs jours la population de la ville de Gaza et des localités du nord de l’enclave côtière à descendre vers le sud pour se mettre en sécurité.
Non seulement le Hamas leur a interdit de partir, mais les en a même physiquement empêchés. De même, la détermination du Hamas à attaquer Israël en étant parfaitement conscient des répercussions pour la population de Gaza et des risques d’embrasement régional, témoigne que son objectif n’a rien à voir avec un mouvement d’autodétermination nationale. Comme l’a résumé Yossi Cohen, l’ancien patron du Mossad, « l’Iran est impliqué à 100% ». P.Z.

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