Israel

Édouard Cukierman : « L’économie israélienne est forte et résiliente »

ENTRETIEN À l’approche de la 30ème édition de la conférence internationale GoforIsrael, le 3 mai au Hilton de Tel Aviv, rendez- vous incontournable des investisseurs et des entrepreneurs, son fondateur, l’homme d’affaires Édouard Cukierman rappelle que l’État hébreu est armé face aux soubresauts de la sphère financière et que les fondamentaux de l’économie israélienne sont excellents.


Quels seront les temps forts de GoforIsrael ?
Édouard Cukierman : GoforIsrael est organisé par la banque d’affaires Cukierman & Co. Investment House qui fête ses 30 ans cette année et par Catalyst dont le closing du quatrième fonds sera annoncé durant la conférence. Pour cette première édition en présentiel depuis la crise du Covid-19, nous prévoyons 1000 participants dont près de 500 investisseurs. Des technologies innovantes dans des industries de pointe telles que les sciences de la vie (biotech, medtech, pharma), la high- tech et la deep tech (cyber-sécurité, automobile, fintech, logiciels d’entreprise), les climate tech (énergies renouvelables, foodtech, agritech) seront exposées. Nous avons plusieurs d’entre elles en portefeuille. Lors de la conférence, nous lancerons la plateforme digi-tale Catalyst Investment Club. Nous accueillerons des invités de prestige comme l’investisseur de Hong Kong Ronnie Chan auquel Israël doit la visite d’une centaine de milliardaires chinois, ou Amnon Shashua, fondateur de Mobileye, société dans laquelle nous avions investi et qui a été achetée par Intel pour 15 milliards de dollars. Trois tables rondes sont prévues sur les levées de fonds, les fusions/acquisitions et la géopolitique. Des investisseurs très présents en Israël interviendront ainsi qu’un ministre italien et des directeurs de banques allemandes et italiennes. Le président Isaac Herzog prononcera le discours d’ouverture et mon père Roger Cukierman conclura avec un débat sur l’image d’Israël à l’étranger. 65 sociétés israéliennes pourront se présenter en 90 secondes aux investisseurs. Citons en quelques-unes dont plusieurs sont les licornes de demain : (des soonicors), Curalife, Addionics (batteries rechargeables). Civan Laser ou Nexar.


La crise bancaire aux États-Unis impacte-t-elle les start-ups israéliennes ?
E. C. : Les faillites de la Silicon Valley Bank, de la Signature Bank et de la Silvergate Bank ont suscité une crise de confiance et ne parve-naient plus à faire face aux retraits massifs de leurs clients. Elles ont été fermées par les autorités. Les plans de secours de la banque centrale ont été efficaces. De notre côté, nous aidons les sociétés financées par notre fonds et dont les comptes se trouvaient à la Silicon Valley Bank ou à la Signature Bank (cryptomonnaies), toutes deux confrontées à la baisse des valeurs high-tech depuis plusieurs mois. Nous avons une expérience unique car nous avons traversé d’autres crises, le krach boursier de 2001-2002, les subprimes en 2008… Sur 100 fonds actifs dans les années 2000 en Israël. Trois ont survécu dont la nôtre : Catalyst.


Qu’est-ce qui fait la force économique d’Israël ?
E. C. : Sa force réside dans ses sociétés technologiques qui ont toujours su faire face aux moments de crises, et dans sa capacité de résilience. Le shekel est une monnaie forte. Le chômage est passé sous le taux enviable des 4 %. La technologie israélienne est prospère. Tel Aviv, ville la plus chère au monde, vient d’être classé au cinquième rang mondial des producteurs de licornes. Selon Tel Aviv Tech, les start-ups de Tel Aviv frôlent les 400 milliards de dollars, 3,5 fois plus qu’en 2018, et croissent plus rapidement que les écosystèmes de Los Angeles ou Londres. Sans oublier l’écosystème de Jérusalem qui est aussi très performant. Les innovations variées et impressionnantes des start-ups israéliennes restent une valeur sûre d’investissement. Les technologies que nous avons en portefeuille auront un impact énorme sur l’environnement, la finance, la santé, les mobilités ou la high-tech… Sur huit investissements de notre fonds Catalyst, quatre entreprises sont entrées au Nasdaq. Le niveau de maturité de la plupart des entreprises a permis de faire des sorties d’incubateurs ou qu’elles soient rachetées par des groupes internationaux. Cela fait trois décennies que nous investissons dans la high-tech mais je suis toujours ébloui par les technologies israéliennes de rupture. Ma motivation et ma passion sont intactes. Esther Amar

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