A la une

INFO / INTOX « La violence des colons à l’égard des Palestiniens en Judée-Samarie a augmenté depuis le 7 octobre »

Israël a exigé des excuses après la publication par l’ONU d’un rapport sur la « violence des colons à l’égard des Palestiniens en Judée-Samarie » depuis le 7 octobre. D’après ce rapport, basé sur les données de l’Office onusien pour la coordination des affaires humanitaires – OCHA – les actes violents envers les Palestiniens en Judée-Samarie ont fortement augmenté depuis le 7 octobre, passant d’une moyenne de trois incidents par jour en 2023 à sept actuellement. Par ailleurs, 8 Palestiniens auraient été tués par des « colons ». Terme qui suggère l’illégitimité de leur présence dans cette région. Sans doute, ici, quelques cours d’histoire à rattraper …

Ce regain de violence, dans le contexte d’un bouclage militaire depuis le 7 octobre, a entraîné, peut-on lire, le déplacement de 820 Palestiniens sommés par les « colons » de quitter leurs terres, ce que dénonce, dans une requête déposée devant la Haute Cour de justice, l’ONG de gauche israélienne Haqel au nom de 26 résidents de cinq villages palestiniens de la Zone C sous pleine compétence d’Israël. Dans sa dernière mise à jour, l’OCHA souligne que 2023 est « l’année la plus meurtrière pour les Palestiniens en Cisjordanie depuis que l’ONU a commencé à recenser les victimes en 2005 », sans préciser que la quasi-totalité sont des terroristes éliminés par Tsahal au cours d’opérations militaires ou sur les lieux d’attentats. Du côté de Tsahal, contrairement à l’OCHA, on signale une diminution des incidents d’actes nationalistes juifs en Judée-Samarie au cours des trois derniers mois : 210 contre 372 au dernier trimestre 2022.
« Tout est plutôt calme dans les implantations, affirme Yves Roché Ayache, qui réside à Einav en Samarie. Il y a sans doute des accrochages, mais je n’ai en aucun cas ressenti une tension accrue depuis le 7 octobre entre Juifs et Palestiniens ». Le chef du conseil régional de Samarie, Yossi Dagan dénonce, quant à
lui, une infraction mensongère et antisémite de l’ONU qui vise à stigmatiser une population respectueuse de la loi et qui contribue au pays dans de nombreux domaines. Il exige la publication des chiffres réels et des excuses de l’ONU. Pour sa part, le Premier ministre Benyamin Netanyahou, tout en dénonçant des actes anti-palestiniens qui nuisent à Israël, rappelle qu’ils sont le fait d’une « poignée d’extrémistes » non représentatifs de la majorité des 500 000 Juifs de cette région.
Le ministère des Affaires étrangères exige des réponses des Nations unies, déplorant que ces données erronées aient des conséquences sur l’attitude du président américain Joe Biden à l’égard d’Israël. Un président qui a appelé Benyamin Netanyahou à réagir à ces violences et qui a décidé – fait rarissime – d’imposer des sanctions à des dizaines d’habitants des implantations accusés de violences en leur interdisant l’entrée aux États-Unis. ■ Nathalie Sosna-Ofir

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page