Albert Elharrar : « Une immense joie de se retrouver au parc de la Brèche pour Lag Baomer »

Initiée par la communauté juive de Créteil, présidée par Albert Elharrar et le Beth ‘Habad local, la grande journée champêtre de Lag Baomer aura lieu le 22 mai prochain, au parc de la Brèche. Plus de 7000 personnes sont attendues.

Actualité-Juive : Après deux ans d’interruption en raison de la pandémie de Covid-19, la grande journée champêtre de Lag Baomer aura lieu le 22 mai. Êtes-vous heureux de retrouver la communauté ?

Albert Elharrar : C’est une immense joie pour tous de se retrouver après cette si longue interruption. Deux ans sans le Lag Baomer d’Île-de-France où plus de 7000 personnes se retrouvent au parc de la Brèche, à Créteil, mis à disposition généreusement par notre maire, Laurent Cathala. Et c’est d’autant plus une joie que cette manifestation réunit des gens de tous âges, de tous bords venus de toute l’Île-de-France et de toutes les religions. Cette manifestation a lieu en partenariat avec le Consistoire
de Paris et le Beth ‘Habad de Créteil. Cette ambiance si chaleureuse et fraternelle nous a fait cruellement défaut et vous comprenez notre impatience.

A-J. : Par sa densité du point de vue de sa programmation, de ses animations et du public, cet événement demeure un des rassemblements majeurs de la communauté aujourd’hui. De quelle manière ce projet est-il né ?

A.E. : Natif du Maroc, j’ai eu cet immense privilège de vivre les hilloulot de nos sages, très jeune. Le jour du Lag Baomer, nous nous retrouvions en famille, entre amis, pour allumer une bougie sur la tombe d’un de nos Tsadikim locaux, priant avec ferveur et se réjouissant autour d’une belle tablée champêtre. J’ai voulu perpétuer cette coutume à Créteil dès la prise de mes premières responsabilités communautaires, d’abord au sein de l’oratoire du palais, puis dans les salles de la commune, ensuite au stade Duvauchel, pour installer finalement l’événement sous la recommandation de notre maire M. Cathala, au parc de la Brèche, si généreusement aménagé à cet effet. Je remercie mes collègues de m’avoir fait confiance. Je profite de remercier également tous les acteurs techniques de la ville qui contribuent à l’aménagement et à la réussite de cet événement, les services de la municipalité, de la préfecture de police et le SPCJ.

A-J. : À travers cet événement, la communauté juive de Créteil s’impose comme une communauté qui compte et qui agit. Comment veillez-vous à son développement ?

A.E. : Le maître-mot, c’est l’unité sous l’égide de notre maison-mère, l’ACIP. Je m’attelle, avec l’ensemble de l’équipe qui m’accompagne, à ce que tous
les membres de notre communauté fassent partie de la vie communautaire et ce, en parfaite cohésion avec toutes les sensibilités locales.
Les oratoires, au nombre de douze, sont opérationnels, répartis dans la ville et régulièrement rafraîchis, chacun sous l’égide d’un rabbin, en étroit lien avec le rabbin de la communauté. Nous avons aussi des centres d’étude à la disposition de tous, qui fonctionnent au quotidien, pour lesquels la communauté apporte sa contribution tout au long de l’année. Sans oublier les activités hebdomadaires où se retrouvent nos séniors pour partager des moments de convivialité et les manifestations cultuelles et culturelles qui s’égrènent au fil des mois. Des activités sportives sont également organisées pour nos jeunes qui participent aussi à des manifestations intercommunautaires. Un large volet de notre action communautaire est dédiée au social et à la bienfaisance. Nous apportons notre aide tant au niveau de la
lutte contre la précarité du Hesssed chel Emeth, que de l’assistance aux endeuillés, aux personnes en détresse, de la distribution d’aide alimentaire ou de relogement et ce, aussi bien pour nos fidèles que pour nos frères d’ailleurs. En conclusion, nous sommes une communauté dynamique, selon notre devise « Créteil en mouvement ».

Propos recueillis par Yaël Scemama