France/Politique

Entre colére et dignité , la communauté juive de France

ÉPREUVE

Alors que l’on découvre peu à peu l’identité des victimes originaires de France, le bilan ne cesse de s’alourdir. Mardi soir, il était de 21 morts et 11 disparus.

Marc Perez, 51 ans. Nathan Liard, 20 ans. Sigal Levy, 31 ans. Dan Benhamou, 25 ans. De nouveaux noms qui viennent s’ajouter à la liste des victimes qui semble ne plus finir. Un père venu sauver sa fille qui se trouvait sur place et qui est désormais sans doute otage du Hamas. Un jeune militaire mort au combat, une assistante sociale venue participer au festival techno avec l’association de soutien aux jeunes en détresse pour laquelle elle travaillait. Après des jours d’attente et une mobilisation sans faille de tous ses proches, Céline Ben-David Nagar, la jeune maman d’un bébé de six mois, a finalement été retrouvée morte, alors qu’on la pensait otage. La captivité de Mia Shem a été confirmée par la vidéo postée par le Hamas lundi soir. Sur cette vidéo, que la famille souhaitait ne pas voir diffuser sur les réseaux sociaux, la jeune fille apparaît blessée au bras. Elle dit aller bien et appelle à sa libération.
Le président français Emmanuel Macron, qui pourrait se rendre en Israël dans les prochains jours, a indiqué, mardi que des « discussions intenses avancent » pour la libération des otages. Des contacts avec des « puissances amies intermédiaires avec le Hamas pour obtenir la libération de nos otages et de tous les otages », a-t-il précisé.
Originaire de Montpellier, Valentin Élie Ghenassia devait fêter ses 23 ans à la fin du mois d’octobre. Il est mort en tentant de libérer le kibboutz Be’eri, trois semaines avant la fin de son service militaire. « Il a réussi à sauver toute son unité, nous raconte sa sœur, Chloé. Alors qu’ils devaient pénétrer à l’intérieur d’une habitation par la porte avant, mon frère leur a dit, ‘attendez, je passe par la porte arrière’. Les terroristes s’étaient postés à cet endroit et lui ont tiré dessus. La porte avant, elle, était blindée d’explosifs ». La famille Ghenassia a connu une attente interminable de plusieurs jours avant d’apprendre la confirmation de la mort de leur fils. « Il était tellement heureux d’être en Israël. Avant de partir s’engager, il avait obtenu une licence de droit en France. Il avait toujours eu pour souci la volonté de défendre les gens », nous raconte encore sa sœur, dévastée. Il repose désormais en paix, au cimetière du mont Herzl. Laëtitia Enriquez

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