France/Politique

La vive inquiétude des enfants juifs en France

MENACES

Depuis que le Hamas a attaqué Israël, la tension est palpable sur les campus universitaires en France. On fait le point avec Samuel Lejoyeux, président de l’Union des étudiants juifs de France.

La guerre qui a été initiée par le Hamas entraîne des répercussions en France, la hausse des actes antisémites en témoigne. Le climat est également devenu très tendu sur les campus universitaires. Pour l’instant, fort heureusement, on n’a pas à déplorer d’agressions physiques, mais des phénomènes qui renforcent la très vive inquiétude des étudiants juifs. « On assiste à trois types d’événements », explique Samuel Lejoyeux, le président de l’UEJF. « Le premier, très généralisé, vise à censurer toute forme de soutien à Israël, et non pas seulement lorsqu’il provient d’étudiants juifs, par exemple, lorsqu’une faculté affiche simplement sa solidarité avec Israël, elle est immédiatement insultée sur le mode ‘la fac est devenue sioniste’. Ensuite, il y a de nombreux faits d’apologie du terrorisme : des tracts, des manifestations qui s’organisent sur de nombreux campus et, en point d’orgue, ce tag sur la façade de l’université de Lyon II qui, outre un drapeau palestinien, affichait le message ‘soutien à la lutte armée en Palestine’. Enfin, troisièmement, on constate une forte augmentation des propos et des insultes antisémites ».
À l’université de Créteil, spontanément, des étudiants ont voulu mettre en place une manifestation propalestinienne, avec l’idée déraisonnable de la tenir devant une école juive qui se trouve à proximité. L’UEJF est intervenue immédiatement auprès de la présidence de l’université qui a fermement indiqué qu’il ne saurait en être question. Ainsi interdite, la manifestation n’a jamais vu le jour. « On constate que cela se passe mal d’abord sur les campus où l’on a trop longtemps laissé s’afficher une propagande anti-israélienne », observe Samuel Lejoyeux. L’attaque à Arras renforce l’inquiétude des étudiants juifs car elle démontre qu’il est possible de provoquer des dégâts irréparables avec un simple couteau. « Nous appelons bien sûr les étudiants juifs à être vigilants mais pas seulement. Il ne faut pas s’isoler mais plutôt se placer dans l’action. Il ne faut pas sombrer dans la peur ; s’engager dans un collectif est une bien meilleure option. Cela fait beaucoup de bien d’être ensemble et d’être solidaire ». Éric Keslassy

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