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Programme d’Anne Hidalgo : La campagne difficile

À moins d’une semaine du premier tour, la candidate socialiste est créditée d’à peine 2% d’intentions de vote et achève une campagne menée dans la douleur. Gênée dans sa course par la primaire populaire et par la perspective d’une candidature de Christiane Taubira, Anne Hidalgo a eu bien du mal à se démarquer de ses adversaires de gauche pour faire entendre sa voix. Le fait que Bertrand Delanoë, son mentor et prédécesseur à la mairie de Paris, ait refusé de la soutenir dans cette campagne a également porté atteinte à la crédibilité de sa candidature. Revendiquant d’être la seule des candidates à incarner les valeurs de la gauche républicaine, Anne Hidalgo propose notamment d’augmenter le Smic de 200 euros nets, d’instaurer la gratuité des transports du quotidien pour les moins de 26 ans ou encore, de porter progressivement la rémunération des enseignants au niveau de celui des cadres.

Article ecrit par Laëtitia Enriquez

Lutte contre l’antisémitisme :
«Je proposerai une loi qui aggravera les sanctions pénales pour les infractions déjà existantes et parallèlement, j’augmenterai les budgets dédiés aux politiques de prévention des actes antisémites. Les politiques devront être dirigées auprès de tous les publics (scolaires, jeunes de quartiers populaires…). Comme présidente, j’effectuerai également mon premier déplacement au Mémorial de la Shoah ».

Définition de l’IHRA :
«Oui, je travaillerai à partir de la définition de l’IHRA et je m’engage à accorder une valeur légale à cette définition de l’antisémitisme par le biais d’une loi. A Paris, j’ai eu l’occasion de faire voter cette définition mais qui sans l’adoption d’une loi n’aura aucune valeur juridique », nous indique la candidate. En 2019, pendant sa campagne en vue de sa réélection à la mairie de Paris, la candidate avait déclaré au micro de Radio J : « J’ai tenu contre vents et marées un Tel Aviv plage à Paris sous la pression et sous les insultes de celles et ceux qui faisaient l’amalgame entre antisémitisme et antisionisme ».

Libertés religieuses :
«Je veillerai à garantir leurs libertés indispensable d’apporter une protection juridique à cet abattage rituel dans le respect du principe de laïcité », nous indique la candidate. Sur le site internet de la candidate, il est également mentionné : « Nous lancerons des « Assises du bien-être animal » pour y engager l’ensemble des filières d’élevage, et marquer de nouveaux progrès partagés avec tous les acteurs. ». Elle s’est aussi engagée sur 61 des 66 mesures présentées par « Engagement Animaux 2022 » et a notamment validé la mesure numéro 8 pour « mettre un terme aux pratiques d’abattage les plus douloureuses » qui prévoit d’ « imposer l’insensibilisation de tous les animaux avant la saignée en abattoir ».

Relation France-Israël :
«La coopération existante devra être intensifiée dans tous les domaines (scientifique, culturel, éducation…) », nous indique la candidate.À noter que lors de sa récente visite à Paris, le président Yitzhak Herzog avait été reçu par la maire de Paris. Celle-ci avait ensuite commenté sur Twitter : « Heureuse d’avoir échangé ce matin avec Yitzhak Herzog, président de l’État d’Israël, et d’avoir évoqué ensemble la situation internationale, la lutte contre l’antisémitisme et les liens indissolubles entre la France et Israël, entre Paris et Tel Aviv ».

Jérusalem, capitale d’Israël ?
«Jérusalem est la capitale éternelle du peuple juif que personne ne pourra remettre en cause mais… Je suis très attachée au principe de deux États », nous indique la candidate. On se souvient qu’en juin 2019, l’inauguration de la place de Jérusalem, située au croisement de la rue de Courcelles et du boulevard de Reims, dans le 17ème arrondissement avait valu une vive polémique à la maire de Paris. Des élus parisiens, y compris du côté de sa majorité, avaient demandé que soient précisés à côté de « place de Jérusalem » les mots : « avec le vœu qu’elle devienne la capitale de deux États ». Ce qu’Anne Hidalgo avait refusé.

Nucléaire iranien :
«Il faut continuer les négociations, les contrôles et les sanctions, le cas échéant à l’instar de ce que nous avons pu faire contre la Russie », nous a fait savoir la candidate.

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