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De quoi le BDS est-il le nom ?

Le mouvement BDS a rapidement trouvé des relais en France. Depuis près de vingt ans, cette « initiative » diffuse une image déformée et volontairement désinformée du conflit israélo-palestinien.

Nous sommes le 9 juillet 2005 :

À l’initiative d’Omar Barghouti, un universitaire qatari, la campagne Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) démarre officiellement. L’ambition de ce projet est de se déployer dans le monde entier
de façon à faire pression sur les autorités de l’État d’Israël pour obtenir notamment la fin de« l’occupation israélienne » des territoires palestiniens, l’égalité des droits entre les citoyens arabeset juifs et le « retour des réfugiés palestiniens ». Si les réfugiés palestiniens devaient s’installer en Israël, il en serait fini de la
majorité démographique juive de la société israélienne et, à terme, de l’État d’Israël tel que nous le
connaissons depuis 1948. On saisit ici que derrière des messages qui peuvent paraître légitimes aux yeux
de ceux qui se contentent de cette propagande, BDS diffuse en fait un message clairement antisioniste.
Pour « faire plier Israël », BDS demande le boycott des produits israéliens, mais aussi de pratiquer
un boycott sportif, culturel et universitaire. Cette initiative exige également de ses sympathisants
qu’ils fassent pression sur les entreprises étrangères, notamment européennes, afin qu’elles cessent
leur « collaboration avec cet État criminel ». Si BDS a globalement échoué sur un plan pratique (le
boycott des produits israéliens reste marginal), la plateforme palestinienne est parvenue à
s’imposer dans la plupart des pays du monde. Et c’est le cas en France. Il existe ainsi un BDS
France qui appelle les associations partageant ses objectifs à rejoindre le mouvement et à multiplier les
manifestations militantes. De fait, BDS semble avancer sur le plan de la « bataille culturelle ». C’est ainsi
que le terme d’apartheid est utilisé de plus en plus librement dans le débat public français pour qualifier
la politique de l’État d’Israël à l’égard des Palestiniens. Depuis sa naissance, dans sa charte,
BDS considère que sa « campagne de boycott de l’État d’Israël en tant qu’occupant et colonisateur »
équivaut à « celle du boycott de l’Afrique du Sud de l’apartheid » (le boycott international vis-à-vis
de l’Afrique du Sud est une raison importante de la fin de l’apartheid et de la libération de Nelson Mandela Le mouvement palestinien s’appuie notamment sur l’édification de la clôture de sécurité mise en place par Israël pour freiner les attentats suicides qui se multipliaient en Israël, au début des années 2000.
Immédiatement qualifié de « mur de la honte » ou encore de « mur de l’apartheid » par la société civile
palestinienne, cette barrière de sécurité donne le dernier prétexte à BDS pour lancer sa campagne.
On se doit donc de constater que la rhétorique d’Israël « État apartheid » utilisée par BDS est présente dès l’origine. Un langage qui ne change pas, par exemple, selon la couleur politique des gouvernements
israéliens. Ce n’est donc pas la politique israélienne qui est visée, mais l’existence même de l’État d’Israël.
Cette rhétorique « anti-apartheid » est reprise par la chartre de BDS France qui tend à prospérer intellectuellement dans les milieux d’extrême gauche (qui sont très présents dans nos universités).
Si La France insoumise (LFI) prend soin de ne pas s’associer directement à BDS, force est de constater que ses revendications sont exactement les mêmes. Les militants d’Europe Écologie Les Verts (EELV) se trouvent dans un positionnement proche. Et il semblerait que les idées de BDS gagnent du terrain à gauche, comme en atteste la progression de ses idées au sein du Parti socialiste. C’est pourquoi le livret rédigé par le B’nai B’rith France, La face caché du BDS. La rhétorique du mensonge, est particulièrement précieux.

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