Yoni Zarka : « Il faut donner quelque chose à ce pays »
Actualité Juive : Etes-vous soulagé d’avoir obtenu gain de cause ? Yoni Zarka : Oui, soulagé. Mon combat a duré un an et trois mois jour pour jour. La pression ne m’a pas quitté depuis mon arrivée en Israël. En France, j’étais responsable dans une société informatique, j’étais en couple avec une femme. Je venais d’acheter un appartement. J’ai tout quitté pour réaliser mon alyah. Mes parents n’étaient même pas au courant ! J’ai voulu faire carrière dans l’armée ou au moins entrer dans une unité de police comme le Yamam [unité antiterroriste, NDLR]. On m’avait prévenu que j’allais devoir me battre mais je devais le faire. A.J.: Pourquoi était-ce si important à vos yeux ?Y. Z. : Mon grand-père a participé à la guerre d’Indépendance de 1948. Des gens se sont battus pour ce pays. Aujourd’hui, certaines valeurs sont négligées dans la société israélienne, notamment le sionisme. J’ai grandi avec l’idéologie de Theodor Herzl, de Zeev Jabotinsky que m’a inculquée mon grand-père. Je suis porté par ce sionisme de 1948 et c’est ce qui m’a permis de tenir. Je repense aux anciens déportés des camps nazis qui ont rejoint le jeune Etat héb ...