Yom HaShoah, Yom Hazikaron, Yom Haatsmaout « Le temps d’Israël »

Regroupées sur huit jours, les journées du souvenir de la Shoah, du souvenir des disparus des guerres d'Israël et de la célébration de l'Indépendance coupent la respiration comme un coup de poing dans le ventre. Ces journées ont évolué à plusieurs reprises depuis les premières années de l'Etat. La fête de l'Indépendance, le Yom Haatsmaout, a été, par définition, la première à apparaître au calendrier israélien. Il s'agissait bien sûr de pérenniser l'explosion de joie qui avait accompagné la déclaration d'Indépendance du 5 du mois de Iyar, ce 14 mai 1948. Le premier point fondamental est justement que la date est celle du calendrier hébraïque et non du calendrier civil, pour l'inscrire dans la continuité du temps d'Israël. Les célébrations des premières années ont été marquées par des parades militaires, pour célébrer la force retrouvée, la restauration de la puissance de l'État. Dans l'esprit de Ben Gourion et des premiers dirigeants du pays, il fallait une sorte de « liturgie laïque » expurgée de tout contenu religieux et qui rompe avec l'ère diasporique. Ce fut notamment le cas avec la « Haggadah de l'Indépendance » éditée par Tsahal en 1952, où l'armée remplaçait les références à Dieu. Cela fit un tel scandale dans les milieux religieux, que Ben Gourion la fit retirer de la circulation. D'autres expériences ont en revanche duré quelques années, comme celle du Seder de l'Indépendance, où les Israéliens se réunissaient en famille autour du poste de radio pour écouter le récit de la guerre d'Indépendance, avec des plats qui rappelaient le rationnement des habi ...

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