Yom haatsmaout : L’esprit israélien
Dans la soirée du 4 mai, alors que le sud venait de passer une journée sous les roquettes, un message circulait sur les réseaux sociaux. « Merci de noter les modifications du parcours de la parade aérienne du Yom Haatsmaout ». Suivaient les noms des principales localités de la Bande de Gaza avec l'horaire de passage prévu des chasseurs de Tsahal. Peut-être pas d'une colossale finesse, mais excellent pour arracher un sourire après des heures pénibles. Et c'est surtout une des manifestations de cet « esprit israélien », qui se manifeste dans toutes les circonstances, mélange d'audace, d'inventivité, de culot et d'autodérision. Que ce soit dans la vie de tous les jours, dans les sciences ou même la politique, pas question de se résoudre à l'inéluctable ou de laisser un problème sans solution. Depuis leur plus jeune âge, les Israéliens sont bercés par le même mantra : « Ne demande pas pourquoi une chose t'arrive. Demande-toi ce que tu peux faire avec ce qui t'arrive ». C'est ce qui a donné ce sens de l'improvisation, du bricolage – parfois farfelu, parfois génial – qui les caractérise. Bâtir en une nuit des implantations au nez et à la barbe des Britanniques au temps du Yichouv avec une cloison de bois et ...