Ygal Palmor : « L’Espagne n’a accepté de nouer des liens diplomatiques avec Israël qu’en 1986 »

Actualité Juive : Pourquoi Israël reste-t-il sur sa réserve à propos de la crise catalane ?Ygal Palmor : Israël ne peut reconnaître l'indépendance unilatérale de la Catalogne pas plus que celle du Kosovo, car cela ouvrirait la voie à la reconnaissance de la déclaration unilatérale d’indépendance de la Palestine, ce qui est hors de question pour Jérusalem. Et Israël ne peut pas déclarer non plus publiquement son soutien à la position de Madrid car c'est Madrid elle-même qui insiste sur le fait que ce problème est une question interne et non internationale. D'où la nécessité de ne pas s'immiscer dans les affaires internes d’un pays, auquel on insinue au passage qu’il ferait bien d’adopter la même attitude à l’égard des affaires internes d’Israël.Ceci dit, cette réserve va quand même un peu dans le sens des positions souhaitées par Madrid, puisqu’il est fait appel à un « consensus national », visant clairement une solution dans le cadre de l’État espagnol. Israël ne peut pas, évidemment, se permettre une position totalement contradictoire à celle des Etats-Unis et de l’Union Européenne.A.J.: D’aucuns comparent le dossier nationaliste catalan avec le problème palestinien ? Y.P.: Il faut se garder de toute comparaison. D’un côté, les Catalans sont tous citoyens espagnols, alors que les Palestiniens de Judée-Samarie et Gaza ne sont pas citoyens d’Israël. D’un autre côté, les Catalans souhaitent l’Indépendance de leur territoire sans revendiquer Madrid ou le reste de l’Espagne, alors que les revendications territoriales des Palestiniens comprennent Jérusalem, voire le reste d’Israël. Il s’agit donc de deux problèmes totalement distincts que rien ne rapproche. Les Israéliens éprouvent par ailleurs une sympathie historique pour la cause catalane, depuis que les volontaires du Yichouv  sont partis combattre aux côtés des Républicains lors de la guerre civile espagnole, entre 1936 et 1939, et jusqu’à l’identification avec les efforts parfois clandestins de préserver l’usage de la langue et des coutumes, persécutés et opprimés par le dictateur Franco.A.J.: Bien qu’il s’agisse d’une affaire interne, ...

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