Yahya Sinouar, les armes au pouvoir au Hamas

« La guerre est une chose trop grave pour être confiée à des militaires ». Le fameux adage de Georges Clémenceau n’a pas atteint les rivages de Gaza. En confiant pour la première fois les rênes du pouvoir à Yahya Sinouar, 55 ans, le Hamas opère rien de moins qu’une petite révolution à l’échelle de l’histoire longue du mouvement terroriste, né en 1987. Après l’ère des religieux (cheikh Ahmed Yassine) et des politiques (Abdel Aziz Al Rantissi, Ismaïl Haniyeh), les Brigades Ezzedine Al Qassam, la branche militaire de l’organisation, asseyent, à travers l’élection de leur chef, leur domination sur la direction gazaouie. Certes, Yahya Sinouar ne devrait pas occuper la fonction de chef de gouvernement. Certes encore, la répartition des pouvoirs internes invite à une certaine prudence quant à sa liberté d’action en matière décisionnelle, en particulier face au bureau politique du Hamas dont la direction pourrait bientôt être assurée par le « civil » Ismaïl Haniyeh, favori pour la succession de Khaled Meshaal à la fin du mois de mars. Pour autant, Sinouar, homme-lige des « faucons » armés au sein de cette instance depuis 2012, incarne désormais le visage du mouvement dans la bande de Gaza. Et rares sont ceux qui y ont un jour repéré l’esquisse d’un sourire.  Condamné en 1989 à quatre peines de prison à vie, ce qui ne l’empêchera de commanditer, depuis sa cellule, des opérations terroristes contre Israël, Yahya Sinouar s’est bâti en trois décenn ...

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