Valérie Zenatti : «La curiosité d’Aharon Appelfeld était insatiable»

Actualité Juive : Ce livre, est-il une manière de dire au revoir à Aharon Appelfeld ?Valérie Zenatti : Non, car il n’y a pas de « revoir » possible. Et ce n’est surtout pas un adieu, avec ce que le mot a de définitif. Ce livre est plutôt pour moi la tentative de conserver les traces vivantes des deux ébranlements qu’ont été pour moi la rencontre avec Aharon Appelfeld (et son œuvre bien sûr), puis sa disparition.A.J.: Comment une traductrice peut traduire sans trahir l’œuvre ?V.Z : Elle fait de son mieux ! Traduire, c’est entendre une voix et essayer de la restituer, c’est une question d’oreille, de tonalité, de rythme, d’intuition et de réflexion.A.J.: Vous avez été sa traductrice, mais avant tout son amie, Comment était-l dans la vie ?V.Z : Je ne sais pas si j’étais son amie avant tout car j’ai d’abord été sa traductrice avant d’être son amie. Aharon était avant tout fidèle à lui-même, il y avait une profonde unité entre ce qu’il disait en interview ou en public et ce qu’il partageait en privé, même si parfois il allait plus loin dans la confidence bien sûr.  C’était un être extrêmement attentif et attentionné, entièrement tourné vers la personne qu’il avait en face de lui, quelle qu’elle fût : adulte, enfant, « célèbre » ou inconnue. Sa curiosité concernant la nature humaine était insatiable.A.J.: Il a bâti son œuvre autour de sa propre histoire, notamment pendant la Shoah. Sel ...

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