Une visite d’État, symbole d’une « relation très spéciale »

Emmanuel Macron et Joe Biden devraient afficher leur cohésion face aux menaces stratégiques posées par Moscou et Pékin. Trois jours pour un come- back. Le président français Emmanuel Macron se rendait cette semaine outre-Atlantique pour une visite d’État, son deuxième voyage officiel aux États-Unis depuis son arrivée à l’Élysée en 2017. Le premier, en avril 2018, avait fait sensation : le jeune et fringant président avait été le premier invité à être reçu à ce niveau, depuis l’entrée en fonction de Donald Trump, quinze mois plus tôt. L’une des questions les plus en vogue alors était de savoir quelle serait la forme de poignée de main entre les deux dirigeants, le magnat républicain s’étant fait une spécialité de compression des phalangesde ses interlocuteurs dans un exercice qui confinait souvent à l’humiliation publique retransmise en mondovision. Les observateurs avaient en tête les images de leur première rencontre à Bruxelles, un an plus tôt, où Emmanuel Macron, après un entraînement que l’on prend plaisir à imaginer, avait résisté, selon ses propres termes, au fameux handshake trumpien. Sur le fond, Paris cherchait un moyen de convaincre le républicain de ne pas quitter l’accord sur le programme nucléaire iranien (JCPOA) - un échec - et de comprendre la nouvelle donne américaine en matière d’engagement en Europe et au Moyen-Orient, en particulier dans le nord-est de la Syrie. Quatre ans plus tard, la Maison-Blanche a changé d’occupant et les préoccupations sont tout autres, sur fond de guerre en Ukraine. « Le leadership américain en Europe a été réaffirmé, tandis que celui de la France (et de l’Allemagne) a été remis en cause, écrivent Marie Jourdain du Ce ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page