Une Thora de vie
Tout le premier chapitre de ce nouveau Livre de la Thora est occupé par le recensement des enfants d’Israël. Or, le fait de compter contient en lui une idée et son contraire : dénombrer une population est un acte réducteur et quelque peu dévalorisant puisque l’on compte des individus sans nullement mettre en valeurs leurs particularités. Quand on compte un Miniane, un groupe d’individus pour former une entité de dix personnes, on ne fait aucune différence entre l’érudit et l’homme simple ou entre le chef d’entreprise et l’ouvrier : chacun est individualisé de manière anonyme. C’est la quantité qui est mise, ici, en valeur. Mais chose étonnante, cette quantité aboutira au concept de qualité : une entité sainte sera créée qu’on appellera une communauté (un Tsibbour) !Un retour aux sourcesOn peut tirer de cette contradiction (apparente), u ...