Une plaie qui ne cicatrise toujours pas
Dix ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, on constate avec effroi et douleur que ce drame, qui était aussi le signe avant-coureur de ce qui allait advenir en France, n’a pas été perçu comme tel. Les actes et agressions antisémites ont continué d’atteindre des sommets et l’on a depuis tué d’autres personnes parce qu’elles étaient juives, dont trois enfants. Lors de son passage à l’émission “On n’est pas couché”, samedi 16 janvier, le Premier ministre Manuel Valls l’a ainsi reconnu. « J’ai la conviction que les personnes de ce gang des Barbares auraient, aujourd’hui, basculé dans le terrorisme. Ce sont des phénomènes de longue durée. Sans doute [se seraient-ils réclamés de Daesh]. Ils auraient trouvé une justification politique ». C’était le 21 janvier 2016 qu’llan Halimi, vendeur de téléphones mobiles dans un magasin du boulevard Voltaire – déjà ce lieu – avait été enlevé par le gang des Barbares. Attiré par une jeun ...