Une pénurie d’eau
La situation est grave prévient-on du côté de l’autorité israélienne de l’eau. Le niveau du lac est au plus bas depuis un siècle et ce après quatre hivers consécutifs particulièrement secs. A 20 cm en dessous de ce qu’il est d’usage d’appeler la ligne rouge, le niveau minimal en dessous duquel il devient dangereux de continuer à puiser de l’eau. D’ailleurs, depuis déjà deux ans, Israël ne pompe plus l’eau du Kinnereth pour satisfaire ses besoins en eau douce. Des pompages qui de plus ont une incidence sur le débit du fleuve Jourdain qui le traverse pour aller alimenter la mer Morte dont le niveau chute également dangereusement. « Pas de pénurie d’eau potable au robinet à craindre », rassure un cadre de l’autorité de l’eau que nous avons contacté. En effet, Israël a construit plusieurs usines de dessalement d’eau de mer qui produisent artificiellement plus de la moitié de l'eau destinée à l’agriculture ou à la consommation personnelle. 75% de l’eau potable provient de la mer nous a-t-il dit. Le revers de la médaille est que cette technologie est dix fois plus chère que le pompage ...