Une Jérusalem peut en cacher une autre
L’amendement à la Loi fondamentale sur Jérusalem voté le 2 janvier oblige désormais le parlement israélien à se prononcer à la majorité des deux tiers s’il veut approuver une concession territoriale sur la capitale. Réunir 80 voix sur les 120 que compte la Knesset sur un sujet aussi sensible paraissant relever de l’utopie, la droite nationaliste a pu légitimement se féliciter du passage de la réforme initiée par le parti Habayit Hayehudi de Naftali Bennett. Même si le verrouillage est surtout théorique, puisque l’amendement lui-même peut être modifié par le vote d’une autre disposition législative à la majorité simple. Ce qui est passé plus inaperçu en revanche, c’est ce que cette nouvelle disposition pourrait faire entrer par la porte de derrière : un redécoupage municipal de Jérusalem. L’idée tourne depuis plusieurs années, en fait depuis que le mur, érigé à l’intérieur des limites municipales de la ville pour protéger sa pop ...