Une impasse politico-stratégique pour les juifs de France
Dans son premier discours programmatique, Nicolas Sarkozy a parfaitement défini l'alternative de régime face à laquelle les Français devront se prononcer. Il a opposé la "République" à la "démocratie". Le citoyen moyen a dû avoir bien du mal à comprendre cette alternative en une époque où le nom "citoyen" est devenu un adjectif ("le bus citoyen"!) car il est porté à croire que ces deux termes désignent la même chose. Or, ce pourrait ne pas être du tout le cas même si la "Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen", au fondement de la République, est aussi au fondement de la démocratie. Sauf que "démocratie" renvoie aussi bien à un régime (en l'occurence ce serait un nom) qu'à un idéal infini (en l'occurrence, ce serait un adjectif). Aujourd'hui, ces deux termes peuvent désigner un enjeu vital pour le "régime" démocratique. La République est indissociable de la souveraineté du peuple et donc de son Etat, la "démocratie" mettant, elle, l'accent sur les droits des individus, les droits de l'homme et pas du citoyen, dans la lignée de la "Déclaration universelle des droits de l'Homme" d'après guerre. Si l'on est "républicain", on ne peut pas être favorable à l'Union européenne qui implique la fin de la souveraineté nationale, de la primauté du citoyen, de l'unité culturelle et identitaire de la nation. La "démocratie" quant à elle ouvre sur le démembrement de l'Etat, le multiculturalis ...