Une fête en mouvement
Il faut le rappeler pour comprendre l’évolution. A l’origine, le 15 du mois de chevat (TouBichvat) n’est qu’une date arbitraire (enfin, pas tout à fait vue la saison) pour donner un âge aux arbres. Avec toutes les conséquences fiscales et légales que cela implique. Suite à la dispersion des juifs qui, dans leur immense majorité, ne s’adonnent plus à l’agriculture en terre d’Israël, cette date perd de son importance pendant plus d’un millénaire.Mais au 16ème siècle, sous l’impulsion des cabalistes de Tsfat et surtout du Arizal, qui vivent donc en Erets Israël, cette « fête », qui alors n’en est pas encore une, acquiert un aspect mystique. Ce, de par « l’invention » du seder de TouBichvat et la naissance de la coutume de consommer des fruits lors de ce nouvel an des arbres. Mais la fête reste tout de même des plus mineures d’autant plus que la plupart des juifs ashkénazes (majoritaires dans le monde juif) n’ont ni la possibilité ni les moyens financiers de consommer tout un tas de beaux fruits en plein hiver. Et doivent se contenter, au mieux, de quelques fruits secs.Tout va c ...