Une crise sans fin ?

Cela va bientôt faire un an que l’on vit avec le coronavirus et l’on n’en voit pas le bout. Le moral de la population est au plus bas et plusieurs secteurs d’activité comme le tourisme et la restauration sont très sérieusement impactés. Avec De la démocratie en Amérique (1835 et 1840), Alexis de Tocqueville montre que la « société démocratique » peut tout à fait laisser émerger un « État immense et tutélaire », une puissance administrative capable d’assurer l’égalité des citoyens tout en les privant de liberté. Un État « qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. (…) Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance ; (…) il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins (…) ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? » indique Tocqueville avec une prescience spectaculaire. Depuis que le coronavirus a bouleversé nos vies, l’État prend globalement en charge la question des pertes de revenus (chômage partiel, prêts garantis par l’État, prise en charge des coûts fixes des commerçants etc.), ce qui est juste et nécessaire, mais c’est pour mieux nous priver de nos libertés. La liberté de déplacement n’est-elle pas, pourtant, fondamentale en démocratie ? Des raisons médicales et sanitaires expliquent cet état de fait, mais combien de temps encore, l ...

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