Un secteur qui reste sur sa faim
Touchés de plein fouet par la crise, les restaurateurs et traiteurs tentent de survivre en tenant sur leurs économies ou en développant des formules hybrides. Tous veulent croire en une reprise de leur activité d’ici les beaux jours, même s’ils savent que beaucoup d’entre eux ne se relèveront pas. «Un peu à cause d’une fin de bail et beaucoup à cause du Covid, c’est avec tristesse qu’on vous quitte à la fin du mois… ». C’est par ces mots que le restaurant italien « Prego » du boulevard Voltaire, à Paris, a annoncé sur Instagram sa fermeture définitive il y a trois semaines. Une annonce qui a désolé à la fois la clientèle et la profession, tant elle symbolise les difficultés que traverse le monde de la restauration aujourd’hui.Si l’UMIH, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, affirme n’avoir connaissance d’aucune date de réouverture, les professionnels pressentent que celle-ci n’aura pas lieu avant le mois d’avril. « On nous a fait comprendre que l'État voulait bloquer les vacances de février ainsi que le week-end de Pâques (…) où il pouvait y avoir de gros mouvements de population », a indiqué sur BFM récemment le chef lyonnais Christophe Marguin. D’ici là, les analystes tablent sur une fermeture d’au moins 30 % des établissements.Dans cette crise sanitaire et avec l’interdiction faite aux restaurants de recevoir du public, une grande partie d’entre eux ont décidé de fermer complètement leurs portes. C’est notamment le cas des restaurants gastronomiques et des brasseries, dans lesquels on se rend pour savourer les plats mais aussi pour passer une soirée dehors. Une fermeture temporaire, espèrent ces restaurateurs, mais combien de temps pourront-ils survivre en s’appuyant seulement sur leur trésorerie ? C’est ce que se demande Fred Tibi, patron des restaurants « Inté Caffé », « Bassar » et « In traiteur ».« L’Inté Caffé se situe tout à côté du ministère de l’Intérieur. Le quartier est si désert que ça ne sert à rien de ...
