Un rabbin repasse le bac de philosophie

En effet, notre société paraît plutôt orientée vers la culture du résultat, privilégiant les filières professionnelles au détriment des filières de recherche, considérées comme trop abstraites, car ne produisant que de la manière intellectuelle, donc non palpable. Le choix des étudiants lors de leur entrée dans le supérieur se porte ainsi davantage vers des formations techniques, spécifiques, les maigres bourses promises aux meilleurs chercheurs n’aidant pas à valoriser la vocation de l’historien… Et pourtant, dans un élan d’optimisme, les responsables de l’éducation nationale n’hésitent pas à proposer aux étudiants un tel sujet, et ceci sous une forme catégorique. La question n’est donc pas « avons-nous intérêt à étudier l’histoire ? », mais « pourquoi » cela est-il indispensable pour « nous », entendons - je suppose - « nous, citoyens français de ce début du XXIe siècle ». Alors en attendant – longtemps - que l’éducation nationale se décide à allouer des budgets conséquents aux véritables penseurs capables de scruter le passé, félicitons-nous de cette prise de conscience théorique, et tant pis pour les élèves de Terminale imaginant qu’il n’y a aucun intérêt à étudier l’histoire… Qu’ils choisissent un autre sujet !Dans la Torah, l’idée est tout autant énoncée comme une certitude : « Souviens-toi des jours d’antan, méditez les années de génération en génération » (Deutéronome 32, 7). Le Rav Elie Munk commente dans “La voix de la Torah” : « C’est l’invitation faite aux enfants d’Israël de méditer l’histoire et ses leçons ». Mais de quelle « histoire » s’agit-il ? Que signifie « l’histoire » dans une perspective juive, affirmant à propos de Dieu « Aussi bien mil ...

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