Un outil de légitimation

En Israël, l'archéologie a une tout autre dimension que partout ailleurs. Une dimension existentielle, voire de survivance, car elle permet au peuple juif, accusé d’être un intrus dans un pays qui n’est pas le sien, de témoigner de sa présence ancestrale. Dans la culture politique d'Israël, le rôle de l'archéologie est clair. En fouillant, experts ou amateurs ne recherchent pas simplement des objets qui témoigneraient du passé ou apporteraient un éclairage sur la vie à telle ou telle époque ou sur l'organisation sociétale, mais ils recherchent surtout leurs racines et la légitimité de vivre sur cette terre.« L’archéologie démontre que nous avons des attaches particulières à ce territoire depuis plus de 3000 ans », prononcera le Premier ministre Benyamin Netanyahou dans un discours à l'ONU, le 30 septembre 2014. La semaine dernière, une information supplante, dans les médias, la pandémie et les élections : la découverte par l'Autorité des antiquités d’Israël, l'IAA, de fragments d'un rouleau biblique ainsi que des pièces de monnaie datant de la révolte de bar Kokhba, dans une cavité du désert de Judée. Au moment même où la Cour pénale internationale (CPI) ouvre une enquête contre Israël pour « entreprise de colonisation ». Avec les fragments bibliques, des artefacts sont mis au jour, dans cette même cavité, qui ne sont pas liés au peuple juif mais à l'histoire universelle. Un panier tissé vieux de 10 500 ans ainsi que le squelette d'une fillette de 8 ans datant de six millénaires. Ces découvertes dévoilées par Israël et publiées dans les médias du monde entier permettent de bl ...

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