Un judaïsme debout
Il ne faut jamais se bercer d’illusions, recommandait, en son temps, Émile Zola – et l’auteur de « J’accuse » savait, mieux que quiconque, pour l’avoir affronté entre 1896 et 1898, que le volcan antisémite ne connaît que des accalmies, forcément temporaires, entre deux éruptions violentes. Oui, garder les yeux ouverts : si les accords d’Abraham ont allumé une espérance, s’il est juste de saluer, et d’accompagner ces « normalisations » récentes qui permettent à Israël de jeter des ponts fraternels avec des pays musulmans, il ne faut pas, pour autant, alimenter une vision chimérique, irénique. Déconnectée. L’État juif aperçu en songes par Herzl reste détesté, satanisé par de larges franges de l’opinion mondiale. Ce sont, ces derniers jours, ces hommes de médias qui, aux États-Unis, plaisante ...
