Un fiasco, trois faillites

La langue française est facétieuse. Quand il est question d’« administrer » le vaccin, chacun croit qu’il s’agit de piquer le bras des patients pour leur inoculer le remède. Mais aujourd’hui, « administrer » le vaccin consiste à multiplier procédures et formulaires afin de retarder son injection. Tandis que d’autres pays manient les seringues, nous noircissons de la paperasse. Au début de janvier, l’État français avait reçu un million de doses, mais vacciné seulement quelques milliers de patients. Le reste des flacons était stocké, enregistré, géré, immobilisé : bref, administré ! Cette lenteur est mortelle : des personnes âgées vont périr de la Covid alors qu’elles auraient été vaccinées à temps si elles avaient été, par exemple, israéliennes. Ce retard à l’allumage peut être comblé, car l’administration française est depuis longtemps un diesel, poussif mais opiniâtre, qui n’a pas le dynamisme d’un bolide, mais ...

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