Trump, année 0

Qui pensait sérieusement que Donald Trump abandonnerait, sur le perron de la Maison Blanche, les habits du candidat offensif et clivant qui l’ont mené au pouvoir ? Le quarante-cinquième président des Etats-Unis s’est livré  à un portrait binaire et dystopique de l’Amérique, lors de son discours d’investiture, le 20 janvier. Dépeignant son élection comme la victoire du « peuple » contre les élites, incarnées par Washington, le magnat a mis en garde « l’establishment » présumé responsable de tous ces maux : « Ce carnage américain s’arrête ici et s’arrête maintenant », a-t-il tonné devant  250 000 personnes. Un score largement inférieur au 1,8 million de personnes réunies pour Barack Obama en 2009.Derrière cette intervention d’une quinzaine de minutes, deux hommes à l’influence grandissante : Steve Bannon, ancien rédacteur en chef du site conservateur Breitbart, désormais « conseiller stratégique » à la Maison Blanche, et Stephen Miller, un juif de 31 ans devenu la plume en chef du président pendant la campagne électorale, après avoir fréquenté l’idéologue suprématiste Richard Spencer. Continuité dans les hommes, constance dans le propos. Donald Trump a manié au Capitole une rhétorique qui a fait ses preuves face à Hillary Clinton l’an dernier, articulée autour du slogan : « America First » (« L’Amérique d’abord »).  Le concept est associé dans l’histoire américaine à un mouvement d’opposition à l ...

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