Transmettre la lumière !
Si ‘Hanouka est la fête de la lumière et que le nom de cette fête met en exergue la notion de ‘hinoukh/éducation, c’est que l’éducation consiste précisément à donner naissance à la lumière qui habite chaque enfant et aussi chaque adulte. La question de l’éducation ou de l’auto-éducation ne cesse jamais. Or qu’est-ce que l’histoire du judaïsme sinon l’histoire de la lumière de la Torah transmise fidèlement de génération en génération ? Cette Torah permet de faire la lumière sur soi, en soi, et aussi d’éclairer le monde autour de soi.Revenons donc à la période qui précéda les événements de ‘Hanouka, période sombre, portant la nuit en elle. Les juifs hellénistiques avaient entraîné Antiochus IV à combattre le judaïsme, à en interdire l’étude et la pratique de ses injonctions. À leurs yeux, la modernité (de l’époque) était plus attractive, le rite juif étant largement dépassé. C’est qu’ils jugeaient les choses à l’aune des choses de ce monde, selon les critères pragmatiques et utilitaires de l’univers matériel. Ils ne comprenaient pas, ne souhaitaient pas comprendre que, par définition, la Révélation – qui provient de l’Infini – implique nécessairement des incompréhensions pour la raison humaine. Ils ne comprenaient pas, ne souhaitaient pas comprendre que dans ce monde, la lumière est parfois invisible. Or justement, l’hellénisme postule le culte de l’image. L’idole est une image, une représentation d’un réel à qui l’on prête un pouvoir. L’image et le pouvoir qu’elle est censée détenir sont omniprésents dans la civilisation moderne qui construit son jugement selon l’image et le « buzz » des réseaux dits sociaux. Se prosterner devant une idole revient aujourd’hui à être soumis à la pression médiatique en tout genre, à accepter le verdict de l’image et du superficiel.À l’inverse, que nous est-il demandé à ‘Hanouka ? De contempler les petites flammes qui dansent, dans le plus profond des silences, ces petites flammes si grandes par leur signification, ces petit ...
