Témoin pour l’éternité

Dans la clarté de l’Aube et dans l’obscurité de la Nuit, Elie Wiesel a éclairé le Jour des consciences universelles dont il a été le phare contemporain. Le rideau est en effet définitivement tombé pour le Prix Nobel de la paix et survivant des camps nazis, le samedi 2 juillet dernier. Epargné physiquement par le chaos de la Shoah dans lequel périront ses parents et sa jeune sœur, la maladie tardive aura eu raison de son destin à l’âge de 87 ans, à New York où il résidait depuis 1956.« Juifs, écoutez-moi ! C'est tout ce que je vous demande. Pas d'argent, pas de pitié. Mais que vous m'écoutiez ! », ce qui restera son antienne, écrivait-il dans “La Nuit”, le récit que ce juif né dans une famille hassidique de Sighet, dans l’actuelle Roumanie le 30 septembre 1928, livrera sur l’enfer d’Auschwitz, comme un écho du “Si c’est un homme” de Primo Levi ou du “Journal” d'Anne Frank.Sa disparition sonne comme celle d'un des derniers grands de l’Ecole de pensée juive de Paris à laquelle il a appartenu depuis sa rencontre en 1946 avec l’énigmatique Chouchani, aux allures de clochard et au savoir encyclopédique, qu’il raconte dans “Tous les fleuves vont à la mer”. « Pendant deux ou trois ans, il m’enseignera ...

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