Syrie, la diagonale du fou

Cela va bientôt faire trois ans que la Russie s'est installée en Syrie pour assurer la protection de Bashar al Assad et la survie de son régime face à la guerre civile. Si ses motivations ne sont pas dictées par l'altruisme, elles ne visent pas non plus à transformer la Syrie en nouveau facteur de conflit au Proche-Orient. Vladimir Poutine cherche au contraire à stabiliser le secteur et à freiner l'expansion de l'islam sunnite radical qui pourrait se propager à son propre pays et sa zone d'influence. Ce qui explique qu'il n'ait pas dissuadé son allié syrien de laisser l'Iran entrer sur son territoire, à condition toutefois que Téhéran ne prenne pas le contrôle de la Syrie.L'Iran lui, poursuit son propre agenda qui ne rejoint que partiellement celui de la Russie. Son implantation en Syrie devient une menace de plus en plus pressante contre Israël. Dans la soirée du 29 avril, deux bases de l'armée d'Assad à Alep et près de Hama ont été la cible de missiles, quelques heures après que le Premier ministre israélien s'était entretenu par téléphone avec le président américain sur la situation en Syrie. A Hama, des miliciens iraniens seraient au nombre des victimes. La base aurait abrité des missiles sol-sol que l'Iran destinait au Hezbollah. Un motif suffisant pour justifier une attaque préventive d'Israël. Si c'est le cas, encore une fois, la Russie n'aura pas bougé.C'est que dans cette partie complexe, le chef du Kremlin avance ses pièces prudemment, mais veille à garder la main. Quand les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont frappé le 13 avril des installations chimiq ...

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