« Soyez heureux, bienvenue en Israël ! »

Aéroport Charles de Gaulle, terminal 2A. L’effervescence est à son comble, mercredi 20 juillet, au comptoir d’El Al.  Il est 5 heures du matin en ce début de journée caniculaire. Pour les 210 passagers du vol LY3224 affrété par l’Agence juive, c’est la dernière ligne droite. Le début d’une nouvelle vie qu’ils ont choisi de tracer en Israël. Déjà, à Roissy, le ton est donné. Des ballons bleus et blancs accueillent les futurs olim. Fait marquant parmi les passagers : le nombre de couples accompagnés d’enfants en bas âge. Sur les écrans d’enregistrement, une seule et même inscription : « Bienvenue sur El Al - Vol olim ».     Après 7.231 départs en 2014 et 7.900 en 2015, le cru 2016 devrait avoisiner les 5.000 olim. L’Hexagone représente aujourd’hui le deuxième plus grand contingent d’émigrants juifs derrière l’Ukraine. Aux portes de la salle d’embarquement se déroulent les derniers au revoir et les premiers déchirements, les premiers pleurs des parents, des frères, des sœurs et des cousins, restés, eux, en France. Liat Yahav, la nouvelle directrice d’El Al pour l’Europe de l’Ouest, veille au bon déroulement des opérations. Il est maintenant 7h45. L’avion va décoller à l’heure. Les quelque 4 heures 30 de vol se passent dans un calme relatif comparé à l’arrivée exceptionnelle qui attend les 210 intéressés. La jeune « team » de l’Agence juive s’active quelques minutes avant l’atterrissage : distribution de mini-drapeaux israéliens et de T-Shirts confectionnés spécialement pour l’occasion. « Soyez les bienvenus chez vous ! », s’exclame par haut-parleur son directeur Daniel Benhaim. A peine posés à Ben-Gourion, première surprise pour les olim qui voient débarquer dans l’avion Natan Sharanski, le président de l’Agence juive et Sofa Landver,  ministre de l’Alyah et de l’Intégration. Emus, les premiers voyageurs descendent la passerelle aéroportuaire sous une chaleur accablante. Certains ne manquent pas d’embrasser le sol, comme il est de tradition. Les « Mazal tov » fusent et les chants type « Evenou Chalom » résonnent dans les oreilles. Comme pour immortaliser cet instant unique et symbolique, les acteurs de cette journée pas comme les autres enchaînent les photos, au pied de l’avion. Prières, chants, danses au pied de l’avion : l’émotion est à son combleIl est 14 heures. Tout ce beau monde est invité à rejoindre la cérémonie officielle, ...

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