Sonia Rykiel: « L’histoire d’Israël me touche »
Actualité juive : Quels bilans tirez-vous de quarante ans de mode ?Sonia Rykiel : Je ne tire pas de bilan, car je suis plutôt tournée vers la quarante et unième année que sur les quarante dernières... Je suis heureuse et fière néanmoins. Je suis fière de ce que j'ai accompli, car quand je regarde cette exposition aux Arts Décoratifs (voir article ci-dessous), je trouve le travail exposé à la fois très vaste, très diversifié, et je me demande qui à bien pu faire tout cela. Je ne comprends qu'à moitié comment j'ai réussi à entreprendre et à inventer tant de chose, mais pour autant je ne suis pas fière, ni satisfaite, je continue de me poser les mêmes questions.A.J. : De quoi êtes-vous la plus fière ?S.R. : Je ne suis pas fière, mais surprise. Je suis fière de mes enfants. Je suis fière du drapeau français qui flotte au-dessus de l'immeuble phare, celui de la boutique de Saint Germain des Près.A.J. : La Maison Rykiel est une maison familiale, ce qui est très atypique dans l¹univers de la mode aujourd’hui. L¹auriez-vous conçue autrement qu’une histoire de famille ?S.R. : Non, je n'aurais sans doute pas pu faire autrement. C'est une histoire de famille avec ma fille (Nathalie – Ndlr), avec ma soeur aussi qui s'occupe des accessoires dans la maison. Nous sommes indépendants, ce qui est une force, ce qui est une vraie source à la fois d'inspiration et de liberté. Nous sommes maîtres à bord, mais cela n'est pas sans doute et sans difficulté. J'espère que nous réussirons à rester indépendants aussi l ...
