Simone Veil ou l’expression féminine de la liberté, de l’égalité et de la fraternité

C’est sous l’intitulé sobre et pudique « Une vie » que S. Veil a publié, en 2007, son autobiographie. Un substantif peut-être un peu réducteur tant les événements qui ont marqué l’existence de cette personnalité hors du commun sont nombreux et cruciaux. Née à Nice le 3 juillet 1927 dans une famille juive laïque, Simone est la cadette d’André et Yvonne Jacob qui, cinq ans plus tôt, s’étaient mariés à Paris. Son père est architecte tandis que sa mère s’occupe d’enfants, des siens et de ceux d’autres personnes trop affectées par la crise économique des années trente pour subvenir à leurs besoins. Au moment où la Seconde guerre mondiale éclate et que les persécutions antijuives se font de plus en plus nombreuses, son père se voit interdit d’exercer un métier et la famille Jacob vit cachée chez différents amis de la ville. En mars 1944, Simone Jacob parvient pourtant à passer, à seize ans seulement, les épreuves anticipées (pour cause de Guerre) du baccalauréat. Le lendemain, le 30 mars, elle est arrêtée dans les rues de Nice. Des agents de la Gestapo découvrent que ses papiers d’identité qui la présentent comme étant Simone Jacquier sont des faux. Dans les heures qui suivent, ses parents, son frère Jean et sa sœur Madeleine sont également interpellés. Son autre sœur, Denise, partie rejoindre un réseau de Résistance à Lyon, sera déportée en 1944 au camp de Ravensbrück où elle survivra.Elle renonce à la carrière d’avocat et entre dans la magistratureDeux semaines plus tard, Simone est envoyée à Auschwitz avec sa mère et sa sœur par le convoi n°71. Arrivée au camp, un prisonnier lui demande en chuchotant son âge. « Seize ans », répond-elle. Il lui dit d’affirmer qu’elle a en dix-huit, ce qui lui évitera, lors de la sinistre sélection, d’être envoyée vers les chambres à gaz. Transférée en juillet 1944 au camp de Bobrek (situé à cinq kilomètres de Birkenau), elle effectue également la marche de la mort en janvier 1945 jusqu’au camp de Bergen-Belsen. Sa mère, elle, meurt avant la libération des camps, de même ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page