Shmuel Trigano sur la suspension des vols à Ben Gourion : le blocus aérien d’Israël ou le spectre du ghetto

La décision, semble-t-il concertée entre les Etats Unis et certains pays de l'Union Européenne de suspendre leurs vols en direction et en provenance d'Israël, est une décision politique (1) et non "technique". En effet, aucun incident ne s'est jamais produit au décollage ou à l'atterrissage des avions à l'aéroport Ben Gourion - et, en premier, pour le secrétaire d'Etat Kerry, venu avec son avion le jour même - tandis que les compagnies israéliennes et 27 autres compagnies (2) continuent d'y fonctionner, ce qui constitue la meilleure preuve du caractère abusif de la décision américaine. La démarche du premier ministre israélien demandant justement à John Kerry (3) la levée du blocus est significative de son caractère politique. Bien d'autres opinions américaines viennent renforcer cette explication. Ainsi le sénateur républicain du Texas, Ted Cruz,  remarque que les vols sont toujours autorisés pour l'Afghanistan, le Pakistan et le Yémen et que le jour où le blocus a été annoncé, les Etats-Unis déclaraient qu'ils allaient faire un don de 47 millions de dollars "à Gaza". C'est à dire au Hamas. Il pose, au nom du Congrès, la question de savoir "si le président Obama a utilisé une agence de régulation fédérale pour lancer un boycott économique sur Israël afin de forcer notre allié à se soumettre à ses exigences en matière de politique étrangère". Khaled Mashal a aussitôt interprété ce bocus comme la victoire du Hamas.   Portée symbolique et imaginaire La décision américaine est pour Israël très grave, quand on sait que son principal lien ...

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