Shmuel Trigano : Quand le débat sur le kippa cache le vrai débat sur la violence au nom de l’islam

Le stupéfiant débat auquel a donné lieu la recommandation du président du Consistoire de Marseille de ne pas porter de kippa dans la rue pour éviter les agressions nous offre un extraordinaire travelling sur la façon dont la France "gère" la "question juive" depuis les années 1980. Le fait massif et absolument étourdissant est que ce débat ne porte pas sur le scandale que représente la situation qui a été à l'origine de ce conseil de prudence. Personne ne s'étonne - ou alors cinq minutes - qu'un adolescent français de 15 ans commette un crime de sang au nom de l'islam, au nom d'une guerre de religion. Qui se scandalise que le milieu musulman français ait produit ces comportements ? Qui s'indigne de ce que les autorités de l'islam ne condamnent pas massivement et clairement ces meurtres ? Non, le "débat" porte sur la kippa et finit, avec Brauman, Zemmour et d'autres dans les accusations de communautarisme lancées aux Juifs. Pincez-vous pour voir que vous ne rêvez pas !Nous avons là un aperçu d'un système politico-symbolique, géré par les médias et les politiciens, qui emprisonne les Juifs. D'aucuns le définissent comme le "politiquement correct". Il permet de gérer le problème de l'islam au moyen de l'instrumentalisation politico-symbolique des Juifs. Il y a en effet un problème car l'islam ne s'est pas réformé comme l'ont fait Juifs et Chrétiens pour entrer dans la nation et la République. Le Juif joue le rôle de substitut : pour transmettre un message au musulman, on s'adresse à lui ; pour parler de l'islam, on parle du juda ...

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