Shmuel Trigano: la stratégie de l’activisme antijuif en provenance du monde arabe

Depuis la conférence de Durban, l'accusation de racisme lancée contre Israël devient un motif majeur de la guerre idéologique lancée contre les Juifs dans leur ensemble par les activistes en provenance du monde arabo-musulman. Cette accusation, il faut bien en mesurer la finalité, est davantage destinée à éveiller l'antisémitisme des Occidentaux qu'à justifier l'attaque antijuive à laquelle l'accusation de  "racisme" donnerait un cachet de moralité[1].  C'est en effet un trait permanent de l'antisémitisme classique que d'attaquer les Juifs pour leur supposée criminalité. En tel cas, ils ne sont plus identifiés à des parasites ou à des rats, comme avec les nazis, mais à des racistes. C'est là un tribut à l'idéologie postmoderniste dominante en Occident, dont la mythologie fait de l'apartheid sud africain la cible historique de l'antiracisme. L'accusation de racisme a ainsi pour unique objectif de mettre Israël, et les Juifs  en premier, au ban de leur milieu naturel, à savoir l'Occident[2]: Israël d'un côté, l'Organisation de la Coopération Islamique, de l'autre, soient une soixantaine d'Etats qui font la pluie et le beau temps à l'ONU. L'enjeu de la manipulation est l'Occident: fera-t-il cause commune avec la meute meurtrière? Mis au ban du monde arabo-musulman, les Juifs seraient alors au ban de leur repli coccidental, une heure avant leur extermination.Pour la petite histoire, ce boycott antijuif n'est pas inédit: il fut mis en œuvre pour la première fois avec le nazisme, puis le nationalisme arabe, puis le stalinisme: ces deux derniers boycotts frappant (comme aujourd'hui) les Juifs locaux au nom de l'"antisionisme". La nature de la manipulationIl faut analyser la nature de la manipulation (rhétorique et symbolique) qui fonde l'argument de "racisme" d'abord chez les Palestiniens - puisque ce sont eux qui dirigent le BDS mondial depuis Ramallah (à 15 mn de Jérusalem et dans la passivité accablante de l'Etat d'Israël!) - et plus largement dans le monde arabe y compris en Europe car ce trait y est très répandu, spécialement en France.L'OLP, à la tête de ce boycott, accuse Israël d'être raciste dans son essence et son existence mêmes. Pour ne pas conférer à cette accusation une quelconque vérité intrinsèque, il faut la mettre en perspective en se posant la question de savoir qui la profère? La future constitution du mirifique "Etat de Palestine" nous le dit. Elle présente en effet toutes les caractéristiques d'une définition  raciste et discriminatoire de son identité légale. L'Etat de Palestine est défini comme "arabe" et de "droit islamique"[3], un Etat donc ethnico-religieux. De façon très cohérente, elle prévoie un statut spécial pour ceux qu'elle désigne comme les "monothéïstes", une résurgence en fait de la vieille catégorie des dhimmis, promis à une citoyenneté de seconde zone, ne bénéficiant pas de l'égalité des droits et sous tutelle des musulmans[4]. Une attitude que confirment, de facto, les Arabes palestiniens chrétiens qui s'enfuient déjà en masse des territoires sous administration de l'Autorité Palestinienne, le reste de la Judée-Samarie étant voué à être "judenrein" par la même Autorité qui avoue ouvertement qu'elle ne veut pas ni ne voudra de Juifs dans son territoire supposé[5], alors qu'en Israël, 20% de la population est arabe et jouit des droits de la citoyennet ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page