Shmuel Trigano : La pierre d’achoppement

Quand on cherche à s'expliquer l'origine de la violence (verbale) qui marque la vie  politique israélienne, on est conduit à une tout autre vision que celle de l'opinion dominante, celle des « Bobos », les « Bourgeois-Bohèmes », c'est à dire d'une classe qui non seulement détient le pouvoir et l'influence (« bourgeois ») mais encore a la faiblesse de se croire « révolutionnaire » et « libertaire » (d'où « bohème »), ce qui autorise ses membres à pontifier en grands moralistes face au « populisme » supposé de ceux qui ne partagent pas leurs idées. Dans leur vision, les choses sont claires : d'un côté, l'élite éclairée qu'ils représentent, de l'autre la masse tribale et amorale. Cette description pourrait convenir au paysage de toutes les sociétés « démocratiques » d'aujourd'hui. Cependant, il y a en Israël une généalogie intrinsèque à cet état de faits qui a à voir avec les origines de l'Etat et son caractère juif. Dans le Yishouv, il y avait déjà un « Etat avant l'Etat » ou plutôt plusieurs sociétés parallèles, (droite, gauche, religieux, etc), organisée avec leurs propres institutions. Au terme d'une concurrence violente, la gauche travailliste l'emporta sous la houlette de Ben Gourion, au point que l'Etat, une fois proclamé, se confondit avec le Parti Travailliste. La droite, la personne de Begin furent rejet ...

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