Shmuel Trigano: Cazeneuve, les « sauvageons » et le déni de réalité

La multiplication récente d'agressions de plus en plus graves à l'encontre de la police et des enseignants porte à se demander si elles ne sont pas le signe avant-coureur d'affrontements plus graves, d'émeutes. Sont-elles concertées ou tout simplement l'effet de la vacuité du pouvoir? La grogne policière pourrait être le témoin objectif de cette dernière éventualité. De même que la valse hésitation du ministre de l'intérieur à l'égard des policiers, allant d'enquête administrative à cérémonies de conciliation. Une politique erronée depuis de nombreuses années arrive au bout d'un cycle et montre la faiblesse du Pouvoir, si bien que des émeutiers à la petite semaine conçoivent l'audace de s'attaquer à ses emblèmes tandis que ses soutiens policiers se sentent abandonnés par leur hiérarchie. Il n'est pas dénué de sens que cette révélation au grand jour ait éclaté au lendemain de l'invraisemblable parole du ministre de l'intérieur qualifiant de "sauvageons" des apprentis terroristes maniant cocktail molotov et mortiers (mais au fond on ne faisait pas mieux avant avec les "loups solitaires"). On croit entendre la reine Marie Antoinette s'exclamant devant la foule révolutionnaire à l'assaut de son palais, "s'ils n'ont plus de pain qu'ils mangent donc de la brioche". DésinvoltureLa désinvolture terminologique de Bernard Cazeneuve a effectivement laissé entrevoir le décalage abyssal qui séparait la réalité de la société française du discours qui lui a fait écran depuis 15 ans. Depuis Chevènement, qui avait recouru à ce terme il y a quelques années, il s'est en ...

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