Serge Benattar (zal): « Ilan, tu es le premier, que tu sois le dernier »

Ilan, où es-tu ? Es-tu à la droite de D’ieu, ou assis au pied de Son trône céleste, là où les justes trouvent la sérénité éternelle ? Dis-moi, qui panse les plaies béantes de ton corps mutilé par tant de sauvagerie ? Qui redonnera à ta peau calcinée la douceur de ta jeunesse et la fraîcheur de ton innocence ? Es-tu dans les bras de notre matriarche Rachel, elle qui s’est promis de consoler les meurtris de son peuple ? Je suis sûr que oui, et elle te berce déjà soulageant tes souffrances et te murmurant des cantiques apaisants. Elle essuie doucement tes larmes de douleur qui coulent sur ton visage brûlé afin qu’elles ne te fassent plus autant souffrir. Ilan, dis-moi que les anges te tiennent la main afin que tu ne t’égares plus dans la folie meurtrière de ces créatures diaboliques à qui je dénie le droit d’être des humains. Qu’ils t’enlacent de leurs ailes protectrices et te protègent de ces femmes au sourire aguicheur et assassin qui t’ont fait perdre la tête à en mourir. Dis-leur qui tu es et comment ces sauvages t’ont martyrisé. Ils connaissent des psaumes inédits aux vertus rédemptrices qu’ils entonneront à l’unisson afin qu’ils te donnent goût à l’éternité et que tu retrouves le sourire. Ilan, tu n’es plus ni le fils, ni le frère des tiens. Ta vie, ta mémoire, tes souvenirs ne leur appartiennent presque plus. Tu es devenu l’enfant que tout un peuple a perdu. Des milliers de mères pleurent ton nom, des milliers de pères se lamentent d’avoir gardé le silence et de ne pas avoir su te protéger. Des milliers de frères et de sœurs crient dans les rues au châtiment de tes assassins. Comment leur en vouloir, comment les condamner, ...

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