Sarah Halimi : que dit le rapport d’expertise ?
Lorsque Kobili Traoré a porté ses coups à sa voisine juive avant de la tuer par défenestration, était-il en pleine possession de ses moyens ? Etait-il atteint d’un trouble mental au point qu'aujourd'hui, la justice puisse le juger irresponsable de ses actes ? En termes médicaux, cela consiste à savoir si son discernement était « altéré » de façon partielle ou totalement « aboli » au moment des faits. De cette expertise psychiatre diligentée par le Dr Daniel Zagury, dépendait la suite de la procédure judiciaire. Un rapport déclarant que le discernement du tueur avait été « aboli » au moment des faites aurait pu annuler le procès et considérer le tueur comme un simple malade mental. Cela avait été le cas, par exemple, avec l’assassin de Sebastien Sellam, ce disc-jockey juif défiguré et assassiné à coups de couteau par son voisin qui avait lancé « J’ai tué un juif, j’irais au paradis ». Les conclusions du rapport d'expertise psychiatrique de Kobili Traoré viennent d’être communiquées et si l’on ne devait retenir qu’une chose, c’est le discernement « alteré » qu'il évo ...