Sandrine Szwarc : « « On a l’impression que la culture juive intéresse plus les non-juifs que les juifs»

Actualité Juive: Qu’est-ce qui a motivé cette étude ?Sandrine Szwarc : Mon doctorat portait sur la renaissance de la pensée juive après la Shoah. On s’imagine qu’après la Shoah, seule la reconstruction comptait. Mais en demandant à la préfecture de Paris le nombre d’associations créées au lendemain de la guerre dont le nom contenait « juif » ou « israélite », je me suis vue répondre que cela était impossible tellement il y en avait ! Il s’est donc passé quelque chose. Paris a été un haut-lieu de la culture juive, un lieu de passage vers les Amériques et la Palestine mandataire. La littérature juive, la musique juive, le théâtre juif, la presse juive, étaient florissants. En comparant les années d’après-guerre et ce que l’on voit aujourd’hui, je me suis aperçue – je parle aussi en tant que responsable culture à Actualité juive - que la culture intéressait moins. Cela peut se comprendre : est-ce que lire des livres ou aller au théâtre est si important lorsque la vie même des juifs est en danger ? Cela a été le point de départ de mon étude.A.J.: Que répondre à cela ?S.Sz. : Le judaïsme français contemporain s’est constitué autour de plusieurs référents : la Shoah, la création de l’Etat d’Israël, l’arrivée des juifs d’Afrique du Nord et d’Orient, et plus récemment les attaques antisémites, surtout depuis la seconde Intifada, qui culminent avec le terrorisme. Malgré cela, on s’ap ...

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