Samuel Benchetrit : « Etre juif, c’est une responsabilité »

Actualité Juive : N’est-ce pas l’ex-femme du narrateur, écrivain, qui décrit le mieux la façon dont il écrit sur la banlieue : « Tu parles vraiment des gens qui y vivent…» ?Samuel Benchetrit : C’est très marrant de parler de soi en faisant parler quelqu’un d’autre ! En fait, j’ai répété ce que des lecteurs me disent souvent  : mes livres parlent de la banlieue autrement, pas seulement comme d’un territoire dangereux et violent mais aussi comme d’un endroit où vivent des gens merveilleux. Ces quartiers sont comme les enfants d’une famille dont l’un est à l’écart. Plus il sera rejeté, plus il va se renfermer et se révolter. Ce que j’ai perçu, c’est surtout le désamour ressenti par ceux qui y vivent depuis longtemps.A.J.: Craignez-vous la solitude et le manque, si prégnants dans ce livre ?S.B. : Je crois surtout que nous avons tous un rapport puissant à l’abandon. Pour ma part, il est lié à mes racines juives, à mon enfance et à certaines étapes de ma vie. Mon fils, à la différence de celui du personnage, n’est pas parti en voyage mais il s’est installé dans son appartement. Celui qui me manque n’est pas tant celui qui est parti il y a six mois mais celui qu’il a été à différents âges…A.J.: Au producteur désireux d’adapter son livre, le narrateur demande « Quel est, selon vous, l’avenir de ces banlieues ? ». Pour nombre de  Juifs, la réponse est la « petite alyah »…S.B. : À mon époque, il y avait beaucoup de Juifs dans les cités HLM. Je n’ai pas vr ...

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