Russie-Ukraine :l’affrontement ne fait que commencer.

Retour sur la première année d’une guerre qui réveilla l’Europe de sa léthargie stratégique, tout en accélérant la cristallisation d’un choc « bloc contre bloc » aux dimensions mondiales. C'est clair. C’est la guerre totale ». Assis à son bureau de l’Élysée, le visage miné par l’inquiétude, ce quetraduit le peu de mots qu’il adresse à son interlocuteur au téléphone, Emmanuel Macron semble partagé par des sentiments mêlés, sur ces images captées par la caméra de Guy Lagache, dans Un Président, l’Europe et la guerre , sur France 2. Nous sommes le 24 février au matin et « l’opération spéciale »de Vladimir Poutine en Ukraine vient de démarrer. Brutale et massive, terriblement incertaine. L’homme du « en même temps » paraît, face au récit bref que lui livre Volodymyr Zelensky de l’attaque de plusieurs villes dont la capitale Kiev, à la fois décontenancé par ce qu’il entend et réaliste sur ce qui attend le monde. N’est-ce pas lui qui, dès 2018, pour la commémoration du centenaire de la signature del’armistice mettant fin à la Grande Guerre, s’inquiétait, devant Donald Trump et Vladimir Poutine, de voir que « les démons anciens resurgissent, [que] l’Histoire menace de reprendre son cours tragique »? N’est-ce pas lui encore qui, quelques semaines avant l’offensive du chef du Kremlin contre son voisin,livrait ses craintes devant le Parlement européen d’une « déstabilisation profonde de l’ordre international»? Face au retour du tragique dans l’Histoire, prévenait il, l’Europe doit s’armer non pas par défiance vis-à-vis des autres puissances, non, mais « pour assurer son indépendance dans ce monde de violence ». « It’s clear. It’s total war », réagit Emmanuel Macron au téléphone, alors que l’ambassadede France à Kiev doit servir de dernier refuge au président ukrainien déclaré « wanted » par le Kremlin. Élysée, 8 février 2023. Emmanuel Macron remet à son homologue ukrainien, habillé de kaki comme il en a habitué le monde depuis le début du conflit, la grand’croix de la Légion d’honneur, la plus haute distinction qu’un président peut remettre à son homologue, selon l’Élysée. « Hommage à l’Ukraine et à son peuple. Hommage à toi, cher Volodymyr, pour ton courage et ton engagement », tweete le chef de l’État sur son compte. De toutes les impress ...

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